La nature est généreuse. Nos grands parents en connaissaient les richesses. J'ai recherché les applications culinaires des plantes de chez nous. Le résultat est souvent surprenant. A votre tour de tester :
Il s’agit d’un apéritif très doux qui a un goût de noyau.
Cueillir une poignée de jeunes pousses de prunellier
La laisser macérer 15 jours dans un litre de vin rouge assez doux avec 22 morceaux de sucres (ou 130g de sucre en poudre).
Bien remuer pour s'assurer que le sucre est fondu.
Filtrer et ajouter un verre d’eau de vie
Il faut laver 40 ou 60 feuilles et les mettre à masserer dans un litre de vin rouge ou rosé avec 175 g de sucre semoule ou cristal pendant deux à dix jours (suivant la patience).
Ensuite bien remuer pour s'assurer que le sucre est fondu puis filtrer et ajouter un verre d’eau de vie. Mettre en bouteille.
Le vin de noix nécessite une cueillette vers le 24 juin ( fête de la Saint Jean d’été ) Si on loupe cette date, on peut se rabattre sur le vin de feuille de noyer qui est tout aussi bon.
Il faut laver 40 ou 50 g de feuilles et les mettre à masserer dans un quart de litre d’alcool de fruit pendant deux jours.
Ensuite filtrer et ajouter une bouteille de vin rouge (vin des pays de Loire ou Bordeaux) et 175 g de sucre semoule. Le laisser reposer à couvert pendant 3 jours puis mettre en bouteille et consommer après 2 ou 3 mois.
Cueillir les noix vers la St Jean d'été c'est à dire le 24 juin.
Couper 6 noix en quartiers.
Les mettre dans un bocal avec 175g sucre et 1 litre de bon vin rouge.
6 semaines après, filtrer et embouteiller.
Ici aussi je rajoute un peu d’eau de vie pour la conservation.
Dénoyauter 1kg de cerises et concasser la moitié des noyaux.
Mettre le tout dans un bocal et couvrir d’eau de vie (environ 1 litre)
Laisser macérer un mois.
Passer en pressant les fruits.
Ajouter 350g de sucre.
Laisser fondre le sucre quelques jours, décanter et embouteiller.
Laisser macérer 15 jours :
- 250 fleurs sans la partie verte
- 1 bouteille de vin blanc doux
- 6 morceaux de sucres
Filtrer et ajouter :
- 1 verre de sirop d’orange
- le jus d’un citron
- 1 verre d’eau de vie
Mettre dans un bocal :
- 4 inflorescences dans un peu d’eau
- une tasse de sucre,
- une cuillère à soupe de vinaigre une cuillère à soupe de citron
Le lendemain, filtrer et répartir dans 4 bouteilles à bouchons vissés ou muselés (comme le cidre)
Compléter avec de l’eau, bien boucher et laisser reposer au frais pendant 6 semaines…
Attention à l’ouverture, ça peut se gazéifier très fort !…
Attention : Il ne faut pas confondre avec le marronier qui a aussi des fleurs en grappes.
Faire bouillir 1kg de sucre dans 1 litre d’eau pendant 10 minutes
Ajouter 300g de fleurs et retirer du feu.
Couvrir et laisser macérer 4 heures. Puis filtrer et faire cuire à feu doux pendant 20 minutes Laisser
refroidir et mettre dans des bouteilles hermétiques.
Cette recette est excellente avec la violette mais il faut mettre plus de fleur et faire très attention au temps de cuisson parce que la préparation cristalise facilement.
J’ai essayé avec de l’aubépine, du sureau ou de la reine des prés mais c’est plus thérapeutique que gastronomique.
Le résultat n'a rien à voir avec les produits chimiques du commerce...
Faire bouillir un litre d'eau.
Y jeter 100g de feuilles de menthe fraiche et laisser infuser toute une nuit.
Filtrer, ajouter 1kg de sucre et faire bouillir à nouveau.
Conserver au frais.
Egrener les fruits. Les faire « crever »sur le feu dans une casserole avec un fond d’eau.
Presser fortement pour extraire le jus.
Ajouter 750g de sucre par litres de jus.
Porter à ébullition.
Ajouter un gélifiant.
Cuire encore 10 minutes puis mettre en pots
- cueillir environ 150 fleurs sans la partie verte
- 1/2 l d’eau
Faire bouillir 1/2 heure puis reposer 2h
Filtrer en pressant bien les fleurs
Ajouter :
- 500g de sucre
- une cuillère à café d’agar agar (c’est un gélifiant. Je conseille de l’acheter dans un magasin asiatique)
- 3 cuillères à café de citron
faire cuire encore 20 minutes puis mettre en pots.
Astuces : Sécher les pots en les passant 30 secondes au four Bien remplir les pots à raz bord Les boucher chaud et renverser pendant qu’ils refroidissent
On peu le faire par exemple avec des pétales de roses ou des violettes
Faire bouillir :
- un litre d’eau
- 500g de sucres
- 1 cuillère à soupe de citron
Le tout doit réduir de moitié (c’est un truc pour voir que la température est bonne)
Ajouter 1 bol débordant de pétales et une cuillère à café d’agar agar.
Laisser cuire 5 minutes, filtrer le gros des pétales et mettre en bocaux.
On peut aussi faire des mélanges avec des fruits par exemple pomme verveine…
On peut agrémenter l’huile ou le vinaigre en ajoutant une ou deux brindilles de plante aromatique comme le thym, le basilic ou la marjolaine.
Les fleurs millepertuis mises à macérer dans de l’huile d’olives et exposé un mois au soleil donne une huile digestive et bonne contre les brûlures et coups de soleil.
On peut agrémenter les salades de fantaisies en parsemant des fleurs de violette, de jasione, d’épilobe ou de silène renflée.
La première solution est de faire un pot pourri de plantes séchées... laissez vous guider par votre nez pour le choix des plantes… les faire sécher dans un endroit ventilé pour éviter qu’elles pourrissent puis, une fois sèche, les placer dans un récipient agréable à l’oeil.
La deuxième solution est de faire une infusion très serrée. Laisser infuser 48 heures puis filtrer et ajouter un peu d’alcool style vodka pour éviter que ça « tourne »
Je ne suis pas médecin : je ne me cantonne que dans le goût. La ronce et le framboisier ont bon goût. Je les associe souvent avec d’autre plantes style cynorrhodon (ce gros mot est le nom du fruit de l’églantier), armoise, épilobe, serpolet…
Le serpolet est appelé aussi thym sauvage et peut très bien remplacer son cousin cultivé. Si on aime l’exotisme on peut utiliser de l’ail sauvage qui ressemble à l’ail cultivée en plus fine ou l’alliaire. L’achillée millefeuille n’a rien à envier au persil. L’oseille ou la pimprenelle peuvent aussi apporter un plus.
Pour les plus courageux, il est possible de manger les feuilles d’orties fraîches en les prenant par le dessous de la feuille pour ne pas se piquer. On peut alors les rouler et les croquer sans se piquer.
10 feuilles d’orties apportent autant de sel minéraux qu’une barre céréalée... Ca a un petit goût de haricot cru.
Alternatives aux épinards : on peut utiliser l’ortie dioïque ou l’ortie blanche (lamier blanc) si on est moins courageux. Les jeunes feuilles de berce peuvent aussi faire l’affaire. Par rapport à cette dernière, il faut être sûr de la plante que l’on cueille et ne pas prendre de la ciguë à la place... Je conseille de mélanger les feuilles avec quelques pommes de terre…
Les fleurs de chardons aussi sont comestibles. On se promène rarement avec une paire de ciseaux dans les poches. Pourtant en saisissant les fleurs de chardon par le plumeau violet, on peut tailler les piquants avec des ciseaux et manger le cœur comme celui d’un artichaut.